Mais qu'est-ce qui a provoqué l'AVC de Bouteflika? Grand pays des grands hypertendus, l'Algérie en a un dans chaque famille algérienne. Et là, l'hypertension est provoquée selon la culture populaire, par la colère, les soucis, l'angoisse, le sel ou le choc ou l'envie d'être entouré. Dans le cas de Bouteflika, on parle de colère : il en a l'habitude par son caractère et sa conception de la présidence (un poste où il faut être colère pour commander, donner des ordres, secouer ou faire peur, selon l'héritage Boumedienniste), mais cette fois-ci, ce fut une grande. Provoquée par qui ? On a parlé d'abord, à tort, de son frère : le bonhomme a le nom d'un président mais le prénom de trop de bonheur, de proches hommes d'affaires, de lobbys et de rumeurs. Ainsi, Bouteflika a été en colère contre Bouteflika est c'est Bouteflika qui est tombé malade. Cela se tient du point de vue logique mais pas du point de vue algérien traditionnel: l'homme est vieux, est mal entouré, a été trahi et est méfiant depuis Oujda: son frère reste son unique reflet dans le monde. Bouteflika ne pouvait pas chasser Bouteflika, même pour sauver les deux.
Donc qui ? Qui a poussé la RADP vers l'AVC? Sellal ? Il n'a pas d'ambitions (officiellement et pour le moment). Il gère le pays en intendant sans prétentions et n'a jamais fait de politique, sauf la sienne de survie. A cause du neveu Bejaoui et ses réseaux locaux ? Difficile à dire dans le pays du flou et des rumeurs et des manipulations. A cause des dossiers de corruptions qui donnent à Bouteflika l'impression d'avoir servi à une farce menée par ses « civils » alors qu'il s'attendait à des adversités de la part des militaires ? Possible. Bouteflika a refusé d'être le trois-quart d'un président, mais certains l'ont utilisé comme les trois quarts d'un gâteau. Certains disent que Bouteflika aurait été en colère à cause de Sellal et pas avec lui. Possible. Ou pas du tout. Gaïd Salah le ministre délégué ? Trop discret pour faire la guerre, bien que cela ne soit pas la paix, selon les proches. Ouyahia ? Non : l'homme est intelligent et s'est retiré avant. Belkhadem ? Il n'existe pas et ne peut pas provoquer la colère ou son contraire. Il peut provoquer un éternuement, pas un AVC. Le Général, non. Il est légaliste même s'il est clandestin. DRS et AVC ne sont pas les mêmes lettres et en aucune langue. Donc qui ?
Car c'est étrange que le pays se pose la question de « où est Bouteflika ? », s'il va revenir ou s'il va démissionner, partir ou insister, mais personne ne veut se pencher sur cette énigme fascinante de « qui a provoqué l'AVC ? ». Qui est ce Boumaârafi vasculaire qui se cache derrière trois lettres (AVC) et pas derrière un rideau ? On ne sait pas. On continue de focaliser sur le malade, pas sur la cause de la maladie. Et c'est dommage : cela semble être palpitant, intéressant et capable de nous expliquer beaucoup de choses. Le régime chez nous est tellement opaque que seuls les accidents peuvent l'éclairer et pour de brefs moments. La maladie de Bouteflika est dite sans séquelles. Cela ne veut pas dire « sans raisons ». Cela serait magnifique de le savoir.
Donc qui ? Qui a poussé la RADP vers l'AVC? Sellal ? Il n'a pas d'ambitions (officiellement et pour le moment). Il gère le pays en intendant sans prétentions et n'a jamais fait de politique, sauf la sienne de survie. A cause du neveu Bejaoui et ses réseaux locaux ? Difficile à dire dans le pays du flou et des rumeurs et des manipulations. A cause des dossiers de corruptions qui donnent à Bouteflika l'impression d'avoir servi à une farce menée par ses « civils » alors qu'il s'attendait à des adversités de la part des militaires ? Possible. Bouteflika a refusé d'être le trois-quart d'un président, mais certains l'ont utilisé comme les trois quarts d'un gâteau. Certains disent que Bouteflika aurait été en colère à cause de Sellal et pas avec lui. Possible. Ou pas du tout. Gaïd Salah le ministre délégué ? Trop discret pour faire la guerre, bien que cela ne soit pas la paix, selon les proches. Ouyahia ? Non : l'homme est intelligent et s'est retiré avant. Belkhadem ? Il n'existe pas et ne peut pas provoquer la colère ou son contraire. Il peut provoquer un éternuement, pas un AVC. Le Général, non. Il est légaliste même s'il est clandestin. DRS et AVC ne sont pas les mêmes lettres et en aucune langue. Donc qui ?
Car c'est étrange que le pays se pose la question de « où est Bouteflika ? », s'il va revenir ou s'il va démissionner, partir ou insister, mais personne ne veut se pencher sur cette énigme fascinante de « qui a provoqué l'AVC ? ». Qui est ce Boumaârafi vasculaire qui se cache derrière trois lettres (AVC) et pas derrière un rideau ? On ne sait pas. On continue de focaliser sur le malade, pas sur la cause de la maladie. Et c'est dommage : cela semble être palpitant, intéressant et capable de nous expliquer beaucoup de choses. Le régime chez nous est tellement opaque que seuls les accidents peuvent l'éclairer et pour de brefs moments. La maladie de Bouteflika est dite sans séquelles. Cela ne veut pas dire « sans raisons ». Cela serait magnifique de le savoir.
Kamel Daoud
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