Algérie : APS diffuse les premières images de la convalescence d'Abdelaziz Bouteflika

    

Abdelaziz Bouteflika, mardi 12 juin aux Invalides à Paris. © APS

L'agence Algérie Presse Service (APS) a publié, le 12 juin, les premières images du président Bouteflika, quelques heures avant la diffusion d'un entretien sur la télévision officielle algérienne, au JT de 20h.  

Abdelaziz Bouteflika apparaît fatigué sur ces premières images diffusées par Algérie Presse Service, mercredi 12 juin. Les clichés ont été pris la veille lors d'une séance de travail avec le Premier ministre Abdelamallek Sellal et le chef d'état-major, Ahmed Gaid Salah. La télévision nationale algérienne qui était aussi présente, devrait diffuser un reportage pour le journal de 20h, ce mercredi 12 juin, selon le journaliste Malik Aït-Aoudia, collaborateur de l'hebdomadaire français Marianne. Une équipe se serait rendue hier à Paris, aux Invalides, où séjourne le président algérien.

© APS

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Un communiqué officiel a aussi été publié, mardi 11 juin, rompant un long silence des autorités algériennes quant à l’état de santé du président. Le document affirme que « Bouteflika est en période de soins et de réadaptation fonctionnelle aux Invalides » pour « consolider l'évolution favorable » de son état de santé. Le chef de l'État algérien avait été hospitalisé au Val-de-Grâce à Paris pour un accident vasculaire cérébral (AVC), il y a bientôt 50 jours.

Ces premières images du président depuis son AVC arrivent à un moment où la presse algérienne hausse le ton. Mercredi matin, au moins trois journaux faisaient leur une sur Abdelaziz Bouteflika et notamment sur l’absence d’image de ce dernier. El Watan s’interroge d’autant plus qu’en 2005 la télévision nationale avait diffusé des images du président malade.

En Algérie, l’absence prolongée du président et l’opacité qui règne autour de son état de santé depuis plusieurs semaines fait aussi l’objet de nombreuses caricatures.

Même si Bouteflika, âgé de 76 ans, apparaissait en forme, rien ne dit que les appels à l’application de l’article 88 de la Constitution cesseraient. Un quatrième mandat est désormais quasiment exclu pour celui qui est à la tête du pays depuis 14 ans. Déjà plusieurs noms circulent, notamment ceux d'anciens Premiers ministres comme Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem et Ali Benflis. Néanmoins, la pratique forte du pouvoir présidentiel et la division de l’opposition laissent planer un grand point d’interrogation sur la future transition.

12/06/2013 à 16h:57 Par Charlotte Cosset