Il est encore temps...Par Maâmar Farah

Le vieux nationalisme ne suffit plus à répondre aux revendications identitaires qui peuvent mener, en cas de déni, à réclamer une séparation pure et simple. Tant que les gouvernements centraux, notamment ceux qui fonctionnent selon le mode de l'Etat jacobin, ne comprennent pas cette nécessité impérieuse de déléguer une partie de leurs responsabilités aux instances régionales, tout en veillant à encourager l'enseignement des langues locales et leur diffusion à travers tous les médias, tant qu'ils n'auront pas agi dans le sens d'une large et authentique décentralisation, voire une régionalisation courageuse, les risques d'effritement des entités nationales actuelles iront en augmentant.
Chez nous, on parle beaucoup de la Kabylie mais les derniers troubles à répétition dans la région du M'zab incitent à la vigilance et à des actions rapides et efficaces pour régler les problèmes qui peuvent engendrer une radicalisation des positions.
Au moment où la manipulation venant d'Orient et d'Occident bat son plein, il est impérieux d'agir avec un esprit et des méthodes appropriés aux nouvelles exigences car le recours au passé révolutionnaire ne peut plus suffire à donner le souffle nécessaire à une unité nationale battue en brèche. La régionalisation et la prise en charge des revendications identitaires peuvent nous permettre d'éviter le pire. Qu'attendons-nous ?

Par Maâmar Farah