mercredi 12 décembre 2012

CINEMA UTOPIA MONTPELLIER ( 5 Avenue du Docteur Pezet 34090 Montpellier) Jeudi 13 décembre à 20h "DISSIMULATION D'UN MASSACRE, 17 octobre 1961" Séance suivie d'un débat animé par le collectif "D'ailleurs nous sommes d'ici".

Daniel Kupferstein - documentaire France 2001 52mn - avec les
témoignages de René Dazy, Sylvie Thénault, Jacques Simonet, André
Chandernagor, Gilles Martinet, Pierre Vidal-Naquet, Didier Daeninckx,
Raymond Barre, Marcel Trillat, Jean-Louis Péninou, Pierre Mairat, Ali haroun....
DISSIMULATION D'UN MASSACRE, 17 octobre 1961Le 17 octobre 1961. Ce
jour-là, à l'appel du FLN, 30 000 manifestants bravent l'interdit et
descendent dans les rues de Paris pour protester pacifiquement contre
le couvre-feu qui leur est imposé. Les fonctionnaires de police, aux
ordres de leurs supérieurs, tirent dans la foule sans sommation,
jettent les manifestants dans la Seine, font preuve d'une rare
violence à légard de ces « musulmans d''Algérie ». Le lendemain du
massacre, les journaux relaient les propos du préfet de police Maurice
Papon : « Le pire a été évité » ou « La bataille de Paris est gagnée
». Une censure décomplexée et une presse bridée ou acquise referment
la chape de plomb sur ce dossier brûlant. L’arrivée des socialistes au
pouvoir en 1981 redonne l’espoir de faire éclater la vérité, mais on
refuse pourtant d’ouvrir les archives : « Trop de plaies à vif »,
décrètent ces politiques. Depuis quarante ans, ce crime a été occulté
; pourtant, ces événements, les plus meurtriers sur le sol de France
depuis la deuxième guerre mondiale, ressemblent, par certains aspects,
aux heures les plus sombres de la collaboration. Pourquoi cette
histoire a-t-elle été dissimulée ? Dans quelles conditions, au nom de
quelles raisons, des responsables d'un État démocratique ont-ils caché
l'ampleur et la gravité de tels événements ?
Au moment où François Hollande déclare publiquement que « la
République reconnaît avec lucidité la répression sanglante de la
manifestation d'Algériens à Paris le 17 octobre 1961 », ce film doit
contribuer à faire que ces événements retrouvent toute leur place dans
notre mémoire collective. Il est aujourd'hui possible d'intégrer ces
pages refoulées de notre histoire. Nous avons une responsabilité
vis-à-vis des victimes de ce massacre et de leurs familles.

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