mardi 5 novembre 2013

CULTURE
 

Guy Bedos signe son livre au Sila : une occasion rêvée

le 05.11.13 | 10h00
 
 L’humoriste français Guy Bedos.
L’humoriste français Guy Bedos.


C’est un Guy Bedos jovial et ému que nous avons rencontré dimanche dernier, lors de la vente-dédicace de son livre J’ai fait un rêvé, au stand des éditions  Casbah. Au deuxième jour de cette vente-dédicace, il y avait autant de monde que la veille. Disciplinée, une foule nombreuse faisait la chaîne pour décrocher la fameuse dédicace. Le monde était tellement impressionnant que Guy Bedos a dû faire maintes petites  pauses. Son âge frise les 80 ans. Au détour d’un break, Guy Bedos nous reçoit  avec une extrême courtoisie. D’emblée, il  ne cache pas sa joie de se retrouver dans son pays natal.
D’une pierre deux coups : l’humoriste français, Guy Bedos, est à Alger pour la signature de son livre J’ai fait un rêve au SILA et pour une série de représentations de son ultime spectacle, «Rideau», qu’il donnera  les 5, 6 et 7 novembre à la salle Ibn Zeydoun.

«Je suis, dit-il, à la fois très heureux et au bord des larmes à longueur de journée. Je ne m’attendais pas à  un accueil pareil. Je ne suis pas sûr de l’avoir mérité. Cette tendresse et cette affection que je reçois sont une récompense de toute une vie artistique et militante. Je suis un ami de l’Algérie algérienne. Je suis à la Ligue des droits de l’homme. Je n’appartiens  à aucun courant politique. J’active dans plusieurs associations. Me recevoir à Alger comme un frère, c’est un bonheur immense et une émotion indescriptible.»Tout sourire, l’humoriste est persuadé que sa relation avec le public algérien va au-delà d’un spectacle.
Ce n’est point sa relative notoriété qui est saluée, mais  plutôt son rapport humain.  Sa vie durant, il a défendu certains de ses  idéaux, notamment l’Algérie et l’image du Maghreb. «Je me suis battu contre le racisme et pour les sans-papiers. Je n’ai  jamais cessé d’œuvrer en direction de la cause juste», lance-t-il. A la question de savoir comment  il a pu tenir le cap de la réussite, l’artiste avoue que durer est une grande chance. «Pour les artistes en termes de carrière, le temps est un assassin. Passée la période mise en lumière, le risque  d’être vite considéré comme un ‘‘has been’’ est grand. Le hasard a bien du talent parfois. Certaines personnes me sont tombées dessus, qui m’ont aidé à me construire, m’épanouir, m’affirmer. Il y a des rencontres qui sont de vrais miracles», lit-on dans son livre.
Revenant sur la sortie de son livre J’ai fait un rêve,  Guy Bedos affirme qu’il a apprécié sa collaboration avec le jeune journaliste Gilles Vanderpooten. L’humoriste revient dans cette série d’entretiens sur l’Algérie, sur la situation politique en France, ses engagements, ses sentiments, ses craintes et ses espoirs sur le monde contemporain et sur le futur.
Concernant la tournée d’adieu qu’il donnera les 5, 6 et 7 novembre, avec le spectacle «Rideau», à la salle Ibn Zeydoun, Guy Bedos estime qu’il  faut savoir se retirer en tant voulu et avec tous les honneurs.  
L’humoriste ne compte pas s’éclipser totalement de la scène artistique. Il compte s’impliquer davantage dans l’écriture, le théâtre et le cinéma. Il sera de retour d’ailleurs prochainement en Algérie pour  le tournage d’un film. Lui et Mohamed Fellag camperont les rôles principaux.
«Se produire sur scène durant deux heures, c’est tellement fort. Je suis certain que je vais essuyer des larmes  pour mon dernier spectacle à Alger. Je pense que je  vais être orphelin de toute une vie riche en événements», conclut-il.
 
Nacima Chabani
source El watan

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